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La variole du singe, ou Mpox, est une infection virale réémergente qui suscite des préoccupations, notamment en milieu professionnel. Le ministère du Travail a publié un guide le 23 août dernier, spécifiant les actions à mener si un salarié présente des symptômes. Il préconise un isolement strict de trois semaines, dès les premiers signes, afin de limiter la propagation du virus. Cet article détaille les symptômes de la maladie, son mode de transmission, et les mesures à adopter pour protéger les salariés et maintenir la continuité des activités en entreprise.

 

Symptômes et Modes de Transmission

L’infection par le virus Mpox se manifeste principalement par une éruption cutanée sous forme de vésicules remplies de liquide, souvent accompagnées de démangeaisons. Ces vésicules évoluent en croûtes avant de cicatriser. Les zones touchées incluent fréquemment le visage, les parties ano-génitales, les paumes des mains, les plantes des pieds, ainsi que le tronc et les membres. Par ailleurs, les muqueuses de la bouche et des organes génitaux peuvent également être affectées.

En plus de ces éruptions, la maladie s’accompagne souvent de symptômes similaires à ceux d’une grippe, tels que de la fièvre, des maux de tête, des courbatures, de la fatigue, et parfois des ganglions lymphatiques enflés et douloureux, notamment sous la mâchoire, au niveau du cou ou dans l’aine. Des maux de gorge sont également signalés chez certains patients.

La phase d’incubation du Mpox est variable, pouvant durer de 5 jours à 3 semaines. La fièvre, quant à elle, peut se maintenir pendant 1 à 3 jours. En général, la maladie se résorbe spontanément au bout de 2 à 4 semaines, lorsque les lésions cutanées sont entièrement cicatrisées.

Le Mpox se transmet essentiellement par contact direct avec les lésions cutanées d’une personne infectée ou avec des objets contaminés tels que des vêtements, du linge de lit, des ustensiles de toilette, ou encore des vaisselles partagées. Dans certains cas, la transmission peut se faire par voie aérienne, via les éternuements ou les postillons d’une personne infectée, bien que cette voie soit considérée comme moins fréquente.

Que Faire en Cas de Symptômes ?

Si un salarié présente des symptômes évoquant le Mpox, il est essentiel qu’il consulte immédiatement un médecin ou se rende dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). En attendant un diagnostic médical, il est impératif de suivre plusieurs recommandations strictes pour éviter toute propagation.

L’isolement est la première mesure à prendre. Le salarié doit s’isoler et éviter tout contact avec d’autres personnes. Si des déplacements sont nécessaires, par exemple pour consulter un médecin, il est recommandé de couvrir les lésions cutanées avec des vêtements et de respecter les gestes barrières habituels, tels que le port du masque, le lavage fréquent des mains, et la désinfection des surfaces touchées. De plus, toute interaction physique doit être évitée pour minimiser les risques de transmission.

Impact sur les Salariés et les Employeurs

Si un salarié est diagnostiqué positif au Mpox, mais que son état ne nécessite pas une hospitalisation, il est dans l’obligation de respecter un isolement d’une durée de 21 jours à partir de l’apparition des premiers symptômes. Cette période correspond au temps nécessaire à la cicatrisation des lésions cutanées ou muqueuses. Dans certains cas où la cicatrisation prend plus de temps, l’isolement pourra être prolongé pour éviter toute contagion.

En milieu professionnel, cette période d’isolement peut poser des défis. Si le salarié est en état de travailler et que ses tâches peuvent être accomplies à distance, le télétravail est encouragé pendant toute la durée de l’isolement. Cela permet de limiter les perturbations pour l’employeur tout en garantissant que le salarié puisse continuer à exercer ses fonctions en toute sécurité.

Dans les cas où le télétravail est impossible (par exemple, pour des postes nécessitant une présence physique), ou si l’état du salarié ne lui permet pas de travailler, un arrêt maladie sera prescrit. L’employeur doit donc être prêt à gérer ces absences imprévues et, si nécessaire, à trouver des solutions temporaires pour pallier l’absence prolongée de certains employés.

Il est également essentiel que le salarié infecté informe ses collègues et contacts récents du risque de contamination. Ces personnes devront alors s’auto-surveiller pour détecter d’éventuels symptômes du Mpox et prendre les mesures appropriées en cas de suspicion d’infection.

Prévention et Mesures de Protection

Bien que la propagation du Mpox en milieu professionnel soit rare, il est crucial que les employeurs prennent des mesures préventives pour protéger leurs employés. En plus de l’isolement des salariés infectés, la mise en place de protocoles de prévention peut contribuer à limiter les risques.

Les gestes barrières doivent continuer d’être appliqués de manière rigoureuse, notamment le port du masque pour les personnes présentant des symptômes, ainsi que le lavage fréquent des mains et la désinfection régulière des surfaces de travail. Pour les salariés ayant été en contact avec une personne infectée, un suivi médical est recommandé, et toute apparition de symptômes doit entraîner un isolement immédiat.

La gestion des risques liés au Mpox en entreprise nécessite une approche proactive et rigoureuse. Les employeurs doivent se tenir informés des dernières recommandations sanitaires et mettre en place des protocoles adaptés pour protéger à la fois la santé de leurs employés et la continuité de leurs activités. Le respect des périodes d’isolement, la promotion du télétravail, et la sensibilisation des salariés sont des mesures clés pour limiter la propagation de cette infection virale. En agissant rapidement et en respectant les mesures préventives, il est possible de minimiser l’impact du Mpox sur le milieu professionnel.

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